jeudi 26 mai 2011

Manager c'est un métier!

 

Fiche d'appréciation annuelle: Tout un art



 Juste une question de vocabulaire

Les relations au travail


 Voici l'illustration de la pénibilité au travail et d'un métier très difficile. Dans notre entreprise on les nomme les CESI.

Vite un abri



J'adore...

mardi 3 février 2009

AAAHHH BAS les caden en en ences infernales

Les cadences sont telles que les salariés sont dans l'obligation d'effectuer des micro-sommeils d'une heure pour résister et produire plus. Ce sont des recherches américaines qui remettent en cause le rangement trop méticuleux des locaux de travail et qui préconisent des siestes d'au moins 1 heure. Cette méthode révolutionnaire aura évité un burn-out à ce collègue...sauvant également l'entreprise d'une perte incalculable... Merci les chercheurs U.S. Eux, au moins, ils ont des budgets bien utilisés....eux!

Vu lors des manifestations du 29/01/2009


samedi 31 janvier 2009

Nouveau - création site FlickR pro

Je viens de créer un espace dédié à la photographie sur FlickR. Les photos représentant des personnes ne sont pas accessibles au public. Aussi si vous vouliez accéder à la galerie "portraits" par exemple je vous demanderais de m'en faire la demande par mail...
DruidPeak - View my most interesting photos on Flickriver

mercredi 8 octobre 2008

Accident de la route



Bribes de discussion au café ce matin....
Mimi:
- " Tu sais le mec dans sa bagnole.... il a failli prendre une roue de bagnole détachée d'un accident sur l'autre côté de la route !! Il ne pouvait plus parler "
Dom:
- " Bin tu sais là ...le joueur de jazz là ?? il est mort comme ça sur la RN 20!"
la glue:
- " Qui ça Moustache?"
Dom:
- "Ouai Moustache c'est ça... Bin il a pris une roue dans la tronche "
la glue:
- " Ohh dur, dur ! "
Dom:
- " depuis y zont mis des barrières parce que quand ça pète une roue... J'te dis pas, faut que ça soit solide!! "
la glue:
- " Bin alors c'est une barrière à roupettes!! "
Fou rire général .

...et Mimi qui ajoute:
- " C'était une roupette à moustache" et là, c'est Chantal qui s'étouffe!

lundi 1 septembre 2008

les dernières d'avant les Wouacances

ça y est...la preuve est faite. De devoir abandonner ses collègues et son travail que l'on aime tant pour une interminable sinécure en famille. L'angoisse de devoir passer tout ce temps à se consacrer à sa famille, de devoir parler et se fatiguer les zygomatiques à trop vouloir sourire. De courir à droite et à gauche, d'escalader les escaliers des monuments, et le tout en sandales. De connaitre les joies de la transpiration et de la chaleur moite du K-Way. Et bien oui mesdames et messieurs, l'avant-vacances dans le monde du travail est un vrai stress. Et quel stress! Alors qu'à l'habitude de deviser sagement en se moquant des uns et des autres, de se raconter des blagues ou de tout bonnement faire la gueule, se transpose chez le futur vacancier-touriste une sorte d'état où tout se bouscule dans la tête, où les mots en remplacent d'autres. Cela donne des expressions d'une qualité rare. Elles sont la plupart du temps un condensé de plusieurs expressions communes de leur auteur. C'est en quelque sorte un concentré de Culture. Je vous livre ici ce chef d'oeuvre. Saurez vous trouver l'ensemble des expressions dont il est le résultat?
Aigle4 à la cantonnade (très en colère) :
-"On va quand même pas couper les pattes des mouches en douze!"

mercredi 30 juillet 2008

La grande forme

Alors là! La classe ...C'est du beau, du grand, du lourd ça...En tout cas j'me suis bien gondolé! C'est pas si souvent au taf! On n'est pas bien payé mais qu'est-ce qu'on se marre.

En voyant une collègue de passage:
-"Alors celle là elle avu le loup...et le reloup!"
-"??"

Du même auteur en grande forme et donnant son avis sur la qualité du café de Phiphi:
-"Moi, à force de boire le café de Phiphi, j'ai fini par avoir des vergetures du sein gauche !!"
Hilarité générale dans les gobelets de café.

lundi 30 juin 2008

Y'a des jours comme ça


Aigle 4 arrive au travail. Un peu essoufflé mais dans une attitude hiératique à la Von Stroheim, le cou distendu par une énorme minerve. Un collègue lui dit:
-"Bin qu'est-ce qui t'arrive?"
-"J'ai une arthrose cérébrale!"
Quelques instants plus tard:
-"Tu devrais voir un Ostéopathe."
-"J'ai pas mal aux pattes...j'ai mal au cou"
Et oui y'a des jours comme ça ! No comment.

mardi 17 juin 2008

les blagues du jour...


Les blagues du jour - bien modestes - mais qui, ma foi, m'ont mis le coeur en fête pour la journée. D'abord la première de ma compagne, bien empreinte de la culture de France telecom-Orange option humour. Les faits:
Je m'aprête à partir au travail, j'enfile mon blouson et dans le mouvement je dis d'un air empressé:
- "Bon j'y go"
Elle me répond du tac O tac:
- "gigot d'agneau !"
Hilarité générale dans le salon. C'est énooormme du niveau du:
-"J'me tire ailleurs...sénégalais". On dirait presque une caillonade.
(néologisme provenant d'un très célèbre auteur de ce genre de réparties dont nous nous délectons au bureau).
Une dernière tout chaude m'est rapportée par Aigle 4 (pour y gueule fort) - qui n'en manque pas une. Les faits:
A l'issue de la rencontre de foot Autriche / Allemagne, F. Leboeuf au micro:
- "Tout ça pour accoucher d'une couleuvre !!".
Continue pti t'as du métier.

vendredi 13 juin 2008

Pour passer le temps...

Les perles de L...
Parlant d´une de ses connaissances venant d´avoir un bébé: "J'ai une copine qui a accouché avec une péritel dans le dos"

Se plaignant du trafic routier: "A 130 kmh j'avais le cul derrière la bagnole de devant !"

Lors d'une discussion technique avec Revima: "Un Oil Cooler ce n'est rien, c'est une boite avec du creu dedans !"

Se plaignant auprès d'une division avion ayant effectué un prélèvement de Delta Pressure Switch sur Apu au sol à son insu: "C'est malin maintenant, j'ai un delta trou sur Apu !"

Parlant Météo: "Les Picards habitent un pays surgelé !"

Jugement de valeur d'une de ses interlocutrices: "Et bien, celle-là n'a pas inventé le fil à couper la poudre !"

Découvrant les photos d'avion sur les vitres du bureau: "Super tes photos, avec quoi tu les as agrafées sur les vitres ?"

A la suite d'une discussion: " C'est vrai quoi, faudrait pas tuer la vache aux oeufs d'or !"

Parlant de santé: "C'est vrai tu devrais faire un ketch-up"

mardi 10 juin 2008

Roger Dekx and Dee Screw (The riteurne)


C'est avec un insigne honneur et l'immense bonheur de vous annoncer la reprise prochaine de l'activité de ce blog. En effet, la tonalité par trop rigoureuse, austère et chiante de son contenu m'a poussé à prendre une grande décision.

Non je ne sombrerai pas dans l'enfer des tristus... JE DEVIENS RIGOLUS.

Très bientôt vous pourrez découvrir un panégyrique du genre de conneries, futilités et autres blagues à deux balles qui émaillent nos journées lorsque nous devisons gaiement au travail... Alors bien sûr cela tourne souvent autour de notre métier, c'est à dire l'aéronautique. Il n'est pas si évident de parler autre chose que travail au travail.. ça nécessite de l'entrainement et de l'effort mental. Après quelques années quand on y croit plus vraiment et qu'on ne se la pète plus, on a un peu plus de temps pour cela.
C'est souvent pour cela que dans la boite les jeunes font la gueule et les vieux se la fendent. C'est vraiment un monde à part car ça devrait être l'inverse.
Aussi, je ne remercierai jamais assez mon employeur de m'avoir fait connaitre tous ces mots qui nous permettent (moyennant quelques capacités intellectuelles...tout de même) de rire à gorges déployées en entendant les blagues de toutes sortes qu'ils génèrent. Il est incroyable de mesurer la portée hilarante d'un mots tel que : processus...si si je vous vois déjà rire, bande de petits futés!
Oui ce milieu hautement intellectuel dans lequel nous baignons à longueur de temps... a fait de nous des salariés ! C'est ce que nous sommes devenus.

Bon on attaque bientôt..en attendant c'est l'heure de l'apéro alors à bientôt tcho (manière de dire au revoir en déformant l'italien avec un petit regard chafouin).

mardi 13 février 2007

La pensée de Nietzsche sur le travail...on commente ??

« Dans la glorification du "travail", dans les infatigables discours sur la "bénédiction du travail", je vois la même arrière-pensée que dans les louanges des actes impersonnels et conformes à l’intérêt général : la crainte de tout ce qui est individuel. On se rend maintenant très bien compte, à l’aspect du travail - c’est-à-dire de ce dur labeur du matin au soir - que c’est là la meilleure police, qu’elle tient chacun en bride et qu’elle s’entend vigoureusement à entraver le développement de la raison, des désirs, du goût de l’indépendance. Car le travail use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, et la soustrait à la réflexion, à la méditation, aux rêves, aux soucis, à l’amour et à la haine, il place toujours devant les yeux un but minime et accorde des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société, où l’on travaille sans cesse durement, jouira d’une plus grande sécurité : et c’est la sécurité que l’on adore maintenant comme divinité suprême. » Friedrich NIETZSCHE : Aurore

lundi 12 février 2007

Les faux-culs en image

Un peu d'humour...les relations en entreprise font sourir...on ne va pas pleurer non plus !!

dimanche 3 décembre 2006

Réponse au commentaire sur le billet "le processus de l'obéissance":

"Le sujet est très interessant mais j'ai peur de faire partie des cibles du propriétaire de ce blog"
- aigle4.

Non il ne s'agit pas de porter quelque jugement de valeur que ce soit. Dans les articles qui vont suivre nous verrons les phases qui conduisent à la désobéissance. Il semble bien qu'à la lumière de notre vécu en entreprise, nous pouvons facilement prendre en considération qu'un ensemble de personnes sur un lieu de travail donné, soit composé d'individus qui ne soient pas tous au même stade.
Il est bien établi qu'il est plus confortable de se conformer aux règles de l'entreprise et du groupe....mais rappelons ceci:

- le doute,
- l'extériorisation du doute,
- la désapprobation,
- la menace de refus d'obéissance,
- la désobéissance.

La question - plutôt que de nourrir la peur d'être une cible du rédacteur de ce blog - serait plus à propos d'essayer de savoir à quel stade en sommes-nous? (je parle du groupe)
Pour certains ce processus est consommé, pour d'autres il en est tout simplement à son début, voire à sa négation.
Voir les billets ci dessous.

Le processus de la désobéissance

La désobéissance est le moyen ultime d'abolir la tension
Désobéir est un acte très anxiogène, il implique non seulement le refus d'exécuter un ordre, mais de sortir du rôle qui a été assigné à l'individu (ici au sujet). Ce qui crée à une petite échelle une forme d'anomie.
Alors que le sujet obéissant rejette sur ce dernier la responsabilité de son action, le sujet rebelle accepte celle de détruire l'expérience. Il peut avoir l'impression corrosive de s'être rendu coupable de déloyauté envers la science.

Ce processus suit de pénibles étapes :
- le doute,
- l'extériorisation du doute,
- la désapprobation,
- la menace de refus d'obéissance,
- la désobéissance.

Ce processus est le difficile chemin que seule une minorité d'individu est capable de suivre jusqu'à son terme. S. Milgram insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une démarche négative, mais au contraire d'un acte positif, d'une volonté délibérée d'aller à contre-courant :
"La désobéissance exige non seulement la mobilisation des ressources intérieures, mais encore leur transformation dans un domaine situé bien au-delà des scrupules moraux et des simples objections courtoisement formulées : le domaine de l'action.
On ne peut y accéder qu'au prix d'un effort psychique considérable."

Revenons sur la résolution de la tension

Quels sont les mécanismes qui permettent la résolution de la tension ?
- Le refus d'obéissance.
Mais peu d'individus en sont capables car il choisissent des moyens moins radicaux et plus faciles pour réduire leur tension.
- La dérobade est le plus primitif de ces mécanismes.
C'est le plus répandu car le plus facile. Le sujet tente de se dissimuler les conséquences de ses actes.
- Le refus de l'évidence.
Proche de la dérobade, ce mécanisme a pour but de prêter une fin plus heureuse aux évènements.
Mais le comportement le plus répandu durant l'expérience est :
- Le refus de leur propre responsabilité.
- Certains sujets ont utilisé des subterfuges afin de diminuer leur tension.
Cette façon d'aménager l'ordre reçu n'est en fait qu'un baume sur la conscience du sujet. C'est une action symbolique révélant l'incapacité du sujet à choisir une conduite en accord avec ses convictions humanitaires, mais qui l'aide à préserver son image.
. Sans rejeter les ordres, certains sujets ont essayé d'en diminuer la portée, par exemple, en envoyant quand même la décharge électrique ordonnée, mais en diminuant le temps, ou l'intensité. D'autres essayaient de faire comprendre à l'élève quelle était la bonne réponse par des intonations de voix.
. D'autres sujets ont exprimé leur désaccord, tout en continuant d'appliquer les ordres.
- Les manifestations psychosomatiques : les manifestations physiques du stress permettent d'évacuer la tension.

S. Milgram déduit de ces observations le but ultime que les sujets s'efforcent d'atteindre :
En réduisant à un degré supportable l'intensité du conflit que le sujet éprouve, ces mécanismes lui permettent de conserver intacte sa relation avec l'autorité.

vendredi 24 novembre 2006

Revenons sur le processus de l'obéissance:

Hum hum... Je sens que je ne vais pas tarder faire le lien avec le milieu professionnel dans lequel j'ai la chance d'évoluer... existe-t-il une évolution négative ?? Si oui, y suis-je irrémédiablement condamné?

D'autres éléments sont à prendre en compte dans le processus de l'obéissance:
Les causes profondes de l'obéissance sont inhérentes aussi bien aux structures innées de l'individu qu'aux influences sociales auxquelles il est soumis depuis sa naissance. Stanley Milgram renvoie à différentes approches comme la thèse évolutionniste et l'adaptation, la théorie sur les effets de groupe.
Et notamment :
. La définition claire du statut de chacun pour maintenir la cohésion de la bande.
. La propension de chaque individu à se rallier au groupe même quand il a irréfutablement tort. (S. Milgram renvoie ici aux expériences menées par E. Asch).
. La volonté des personnes à vouloir s'intégrer dans la hiérarchie, et les modifications conséquentes de comportements qui vont s'en suivre. Ce que S. Milgram appelle : "l'état agentique". Cet état qualifie l'individu qui se considère comme l'agent exécutif d'une volonté étrangère par opposition à l'état autonome dans lequel il estime être l'auteur de ses actes.
. Ce processus est en rapport avec une structure de récompense. La docilité rapporte à l'individu une récompense, alors que la rébellion entraine le plus souvent un châtiment.
Tiens! C'est un sujet que je connais bien ça ! Pour ce qui est de la structure de récompense et de punition se référer au travaux d'Henri Laborit.
S. Milgram rappelle aussi que parmi les nombreuses formes de récompenses décernées à la soumission inconditionnelle, la plus ingénieuse reste celle qui consiste à placer l'individu dans une niche de la structure dont il fait partie. Cette "promotion" a pour but principal d'assurer la continuité de la hiérarchie.
Allé...allé les toutous à la niche!
. L'identification de l'autorité à la norme.
. La légitimation d'un contrôle social par une 'idéologie justificatrice. "Lorsqu'on est à même de déterminer le sens de la vie pour un individu, il n'y a qu'un pas à franchir pour déterminer son comportement". Tout en accomplissant une action, le sujet permet à l'autorité de décider à sa place de sa signification.

Cette abdication idéologique constitue le fondement cognitif essentiel de l'obéissance.
Alors ça ...ça fait mal...enfin ça doit faire mal parce que moi...connais pas. :-))

samedi 18 novembre 2006

Du "monde" du travail au travaux sur la soumission...il n'y a qu'un pas !!

Tout à fait dans l'esprit de ce blog nommé " Génération si je veux... ", il est un sujet qui me tient vraiment à coeur de partager, ou faire réagir. Il s'agit d'un livre qui m'a fortement marqué autant dans ma manière de penser que dans la manière de voir les choses et par la suite de décider de mes actes. Ce cheminement de pensée a trouvé sa raison d'être dans un milieu dont on entend parler tous les jours mais qui n'est que très rarement analysé, révélé. Comme si notre belle société voulait masquer ce qui se passe réellement dans le "monde" du travail. (d'ailleurs pourquoi utilise-t-on le mot "monde" et en quoi est-il si différent du vrai "monde " ?) Je souhaite donc mettre à profit les travaux de Stanley Milgram, disparu en 1984 mais qui a laissé un livre faisant date. Son titre: "soumission à l'autorité". Le sujet est tellement riche qu'il fera l'objet plusieurs posts, surtout si je fais des parallèles avec le "monde" du travail. Pour se faire j'utiliserai de nombreuses sources. Lesquelles seront citées dans la mesure du possible et accessibles par des liens. Ce premier volet traitera donc de la présentation de l'auteur et de ses travaux...

Stanley Milgram est un psychologue social américain (15 août 1933 - 20 décembre 1984) de l'université de Yale.
Il a effectué l'expérience du petit monde, et l'expérience de Milgram sur la soumission à l'autorité.
Bien qu'étant l'un des psychologues les plus importants du XXe siècle, il n'a jamais étudié la psychologie au Queens College de New York où il a obtenu son diplôme de science politique en 1954. Il a demandé une thèse de psychologie sociale à l'université de Harvard qui lui a été initialement refusée à cause d'un manque d'études en psychologie. Il fut accepté en 1954 après avoir suivi six cours de psychologie, et obtint finalement sa thèse en 1960. Son mentor à Harvard fut le psychologue Solomon Asch.

Milgram est décédé à New York d'une crise cardiaque à l'âge de 51 ans.

Le livre
En 1962, l'Association américaine de Psychologie a suspendu son adhésion à cause de questions concernant l'éthique de ses expériences. Son expérience de Milgram fut connue en 1963. En 1974, Milgram publia Obedience to Authority.

On parle plus volontiers dans le monde francophone de son expérience sous le nom de Soumission à l'autorité (581 références Google contre 141), probablement parce qu'il s'agit là d'une attitude qui va largement au-delà de l'obéissance consentie, et que la simple notion d'obéissance telle que consentie en début d'expérience et qu'il y a, bien au-delà, net écrasement du domaine des valeurs : on retrouve la problématique évoquée largement au procès Eichmann, qui articulait sa défense sur le thème « J'ai obéi aux ordres ». Rappelons au passage que la convention de Genève exige de chacun le refus d'exécution des ordres qui la violeraient. Certains officiers vont au-delà de cette attitude et déclarent qu'ils refuseraient d'exécuter, convention de Genève ou pas, un ordre qui serait désapprouvé par leur conscience.

Rappelons d'ailleurs une phrase du Maréchal Leclerc : « Il ne faut jamais exécuter les ordres idiots ».

Le livre de Stanley Milgram démontre en particulier :
- que la disparition du sens de la responsabilité individuelle est de très loin la conséquence la plus grave de la soumission à l'autorité.
- que la justification des actes par ceux qui les commettent en obéissant, ce que l'on appelle aussi la rationalisation, ne compte pas. Seule l'action est une réalité : "Tant qu'ils ne sont pas convertis en actes, les sentiments personnels ne peuvent rien changer à la qualité morale d'un processus destructeurs". (source: http://perso.orange.fr/qualiconsult/milgram.html)

Un passage du film français I... comme Icare met en scène l'expérience de Milgram.

Dans son album de 1986 So, le musicien Peter Gabriel a écrit une chanson, We do what we're told (Milgram's 37), faisant référence à l'expérience de Milgram, qui dans une de ses variantes a vu 37 participants sur 40 infliger la décharge maximale.

L'expérience
L'expérien
ce de Milgram vise à définir le niveau d'obéissance d'un individu à une autorité qu'il juge comme légitime et le processus qui mène et maintien cette obéissance.

C'est de 1960 à 1963 que le psychologue américain Stanley Milgram mène une série d'expériences, avec plusieurs variantes, visant à estimer à quel point un individu peut se plier aux ordres d'une autorité qu'il accepte, mais qui entre en contradiction avec sa conscience. Les résultats surprenants et assez inquiétants, mais aussi la méthodologie ont provoqué de nombreux remous au sein de la communauté des psychologues et de l'opinion publique.

Déroulement de l'expérience
L'objectif d
e l'expérience est de mesurer le niveau d'obéissance à un ordre condamné par la morale de celui qui l'exécute. Des individus sont amenés à participer de leur plein gré, mais sous l'influence d'une autorité, à des actes cruels envers des personnes innocentes.

Les sujets de l'expérience initiale ont été recrutés par des annonces parues dans un journal local de l'Université de Yale à New Haven, ainsi que par courrier. La participation doit durer une heure et est faiblement payée (à l'époque, 4 $ et 0,5 $ pour les frais de déplacement). L'expérience est présentée comme censée étudier scientifiquement l'utilité de la punition (dans le cadre de l'expérience des décharges électrique) sur la mémorisation. La majorité des variantes de l'expérience ont eu lieu dans les locaux de l'Université de Yale. Les participants étaient des hommes de 20 à 50 ans de tous milieux et de différents niveaux d'éducation. Une variante de l'expérience a également été effectuée

La majorité des variantes comporte trois personnages :

* l'Apprenant ou élève, un comédien qui joue le rôle de l'élève et est censé recevoir une décharge électrique, de plus en plus forte, en cas d'erreur ;
* le Sujet, qui a le rôle d'enseignant ou moniteur, qui dicte les mots à apprendre et vérifie les réponses. En cas d'erreur, il croit envoyer une décharge électrique et pense donc faire souffrir l'apprenant ;
* l'Expérimentateur, représentant officiel de l'autorité, vêtu de la blouse grise du technicien, de maintien ferme et sûr de lui.

Au départ, le sujet et l'acteur sont réunis. L'acteur est présenté comme s'il était un participant de même nature que le sujet. Un tirage au sort truqué est mis en place pour faire croire au sujet qu'il a été désigné aléatoirement pour être le moniteur. L'acteur prend le rôle de l'élève. Le sujet commence alors par recevoir une décharge électrique faible (45 volts) au poignet pour lui montrer un échantillon de ce qu'il va infliger à son élève et ainsi renforcer sa conviction que tout cela est vrai. L'apprenant est ensuite placé dans une pièce distincte, séparée par une fine cloison, et attaché sur une chaise électrique. Le sujet cherche à lui faire mémoriser des listes de mots et l'interroge sur celles-ci.

Le sujet est installé devant un pupitre où une rangée de manettes est censée envoyer des décharges électriques. En cas d'erreur, le sujet enclenche une nouvelle manette et croit qu'ainsi l'apprenant reçoit un choc électrique de puissance croissante (15 volts supplémentaires à chaque décharge). Le sujet est prié d'annoncer le voltage correspondant avant de l'appliquer. Ces chocs sont simulés par l'apprenant. La souffrance apparente de l'apprenant évolue au cours de la séance : à partir 75 V il gémit, à 120 V il se plaint à l'expérimentateur qu'il souffre, à 135 V il hurle, à 150 V il supplie qu'on le libère, à 270 V il lance un cri violent, à 300 V il annonce qu'il ne répondra plus. Lorsque l'apprenant ne répond plus, l'expérimentateur indique qu'une absence de réponse est considérée comme une erreur. Au stade de 150 volts, la majorité des sujets manifestent des doutes et interrogent l'expérimentateur qui est à leur côté. Celui-ci est chargé de les rassurer en leur affirmant qu'ils ne seront pas tenus responsables des conséquences. Si un sujet hésite, l'expérimentateur lui demande d'agir. Si un sujet exprime le désir d'arrêter l'expérience, l'expérimentateur lui adresse, dans l'ordre, ces réponses :

1. « Veuillez continuer s'il vous plaît. »
2. « L'expérience exige qui vous continuiez. »
3. « Il est absolument indispensable que vous continuiez. »
4. « Vous n'avez pas le choix, vous devez continuer. »

Si le sujet souhaite toujours s'arrêter après ces quatre interventions, l'expérience est interrompue. Sinon, elle prend fin quand le sujet a administré trois décharges maximales (450 volts) à l'aide des manettes intitulées XXX situé après celles faisant mention de Attention, choc dangereux.

À l'issue de chaque expérience, un questionnaire et un entretien avec le sujet permettait de recueillir ses sentiments et d'écouter les explications qu'il donnait de son comportement. Cet entretien visait aussi à le réconforter en lui affirmant qu'aucune décharge électrique n'avait été appliquée, en le réconciliant avec l'apprenant et en lui disant que son comportement n'avait rien de sadique et était tout à fait normal.

Un an après l'expérience, le sujet recevait un nouveau questionnaire sur son impression au sujet de l'expérience, ainsi qu'un compte rendu détaillé des résultats de l'expérience.

(source : "Experience de Milgram article sur Wikipédia")
La suite au prochain épisode...