dimanche 3 décembre 2006

Le processus de la désobéissance

La désobéissance est le moyen ultime d'abolir la tension
Désobéir est un acte très anxiogène, il implique non seulement le refus d'exécuter un ordre, mais de sortir du rôle qui a été assigné à l'individu (ici au sujet). Ce qui crée à une petite échelle une forme d'anomie.
Alors que le sujet obéissant rejette sur ce dernier la responsabilité de son action, le sujet rebelle accepte celle de détruire l'expérience. Il peut avoir l'impression corrosive de s'être rendu coupable de déloyauté envers la science.

Ce processus suit de pénibles étapes :
- le doute,
- l'extériorisation du doute,
- la désapprobation,
- la menace de refus d'obéissance,
- la désobéissance.

Ce processus est le difficile chemin que seule une minorité d'individu est capable de suivre jusqu'à son terme. S. Milgram insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une démarche négative, mais au contraire d'un acte positif, d'une volonté délibérée d'aller à contre-courant :
"La désobéissance exige non seulement la mobilisation des ressources intérieures, mais encore leur transformation dans un domaine situé bien au-delà des scrupules moraux et des simples objections courtoisement formulées : le domaine de l'action.
On ne peut y accéder qu'au prix d'un effort psychique considérable."

1 commentaire:

Anonyme a dit…

moi je le fai parfois , juste prk contre dire l'autre.Surement pour prouver aussi qu'il n'a pas de pouvoir sur moi et moi aussi c'est "si je veux"