dimanche 3 décembre 2006

Réponse au commentaire sur le billet "le processus de l'obéissance":

"Le sujet est très interessant mais j'ai peur de faire partie des cibles du propriétaire de ce blog"
- aigle4.

Non il ne s'agit pas de porter quelque jugement de valeur que ce soit. Dans les articles qui vont suivre nous verrons les phases qui conduisent à la désobéissance. Il semble bien qu'à la lumière de notre vécu en entreprise, nous pouvons facilement prendre en considération qu'un ensemble de personnes sur un lieu de travail donné, soit composé d'individus qui ne soient pas tous au même stade.
Il est bien établi qu'il est plus confortable de se conformer aux règles de l'entreprise et du groupe....mais rappelons ceci:

- le doute,
- l'extériorisation du doute,
- la désapprobation,
- la menace de refus d'obéissance,
- la désobéissance.

La question - plutôt que de nourrir la peur d'être une cible du rédacteur de ce blog - serait plus à propos d'essayer de savoir à quel stade en sommes-nous? (je parle du groupe)
Pour certains ce processus est consommé, pour d'autres il en est tout simplement à son début, voire à sa négation.
Voir les billets ci dessous.

Le processus de la désobéissance

La désobéissance est le moyen ultime d'abolir la tension
Désobéir est un acte très anxiogène, il implique non seulement le refus d'exécuter un ordre, mais de sortir du rôle qui a été assigné à l'individu (ici au sujet). Ce qui crée à une petite échelle une forme d'anomie.
Alors que le sujet obéissant rejette sur ce dernier la responsabilité de son action, le sujet rebelle accepte celle de détruire l'expérience. Il peut avoir l'impression corrosive de s'être rendu coupable de déloyauté envers la science.

Ce processus suit de pénibles étapes :
- le doute,
- l'extériorisation du doute,
- la désapprobation,
- la menace de refus d'obéissance,
- la désobéissance.

Ce processus est le difficile chemin que seule une minorité d'individu est capable de suivre jusqu'à son terme. S. Milgram insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une démarche négative, mais au contraire d'un acte positif, d'une volonté délibérée d'aller à contre-courant :
"La désobéissance exige non seulement la mobilisation des ressources intérieures, mais encore leur transformation dans un domaine situé bien au-delà des scrupules moraux et des simples objections courtoisement formulées : le domaine de l'action.
On ne peut y accéder qu'au prix d'un effort psychique considérable."

Revenons sur la résolution de la tension

Quels sont les mécanismes qui permettent la résolution de la tension ?
- Le refus d'obéissance.
Mais peu d'individus en sont capables car il choisissent des moyens moins radicaux et plus faciles pour réduire leur tension.
- La dérobade est le plus primitif de ces mécanismes.
C'est le plus répandu car le plus facile. Le sujet tente de se dissimuler les conséquences de ses actes.
- Le refus de l'évidence.
Proche de la dérobade, ce mécanisme a pour but de prêter une fin plus heureuse aux évènements.
Mais le comportement le plus répandu durant l'expérience est :
- Le refus de leur propre responsabilité.
- Certains sujets ont utilisé des subterfuges afin de diminuer leur tension.
Cette façon d'aménager l'ordre reçu n'est en fait qu'un baume sur la conscience du sujet. C'est une action symbolique révélant l'incapacité du sujet à choisir une conduite en accord avec ses convictions humanitaires, mais qui l'aide à préserver son image.
. Sans rejeter les ordres, certains sujets ont essayé d'en diminuer la portée, par exemple, en envoyant quand même la décharge électrique ordonnée, mais en diminuant le temps, ou l'intensité. D'autres essayaient de faire comprendre à l'élève quelle était la bonne réponse par des intonations de voix.
. D'autres sujets ont exprimé leur désaccord, tout en continuant d'appliquer les ordres.
- Les manifestations psychosomatiques : les manifestations physiques du stress permettent d'évacuer la tension.

S. Milgram déduit de ces observations le but ultime que les sujets s'efforcent d'atteindre :
En réduisant à un degré supportable l'intensité du conflit que le sujet éprouve, ces mécanismes lui permettent de conserver intacte sa relation avec l'autorité.

vendredi 24 novembre 2006

Revenons sur le processus de l'obéissance:

Hum hum... Je sens que je ne vais pas tarder faire le lien avec le milieu professionnel dans lequel j'ai la chance d'évoluer... existe-t-il une évolution négative ?? Si oui, y suis-je irrémédiablement condamné?

D'autres éléments sont à prendre en compte dans le processus de l'obéissance:
Les causes profondes de l'obéissance sont inhérentes aussi bien aux structures innées de l'individu qu'aux influences sociales auxquelles il est soumis depuis sa naissance. Stanley Milgram renvoie à différentes approches comme la thèse évolutionniste et l'adaptation, la théorie sur les effets de groupe.
Et notamment :
. La définition claire du statut de chacun pour maintenir la cohésion de la bande.
. La propension de chaque individu à se rallier au groupe même quand il a irréfutablement tort. (S. Milgram renvoie ici aux expériences menées par E. Asch).
. La volonté des personnes à vouloir s'intégrer dans la hiérarchie, et les modifications conséquentes de comportements qui vont s'en suivre. Ce que S. Milgram appelle : "l'état agentique". Cet état qualifie l'individu qui se considère comme l'agent exécutif d'une volonté étrangère par opposition à l'état autonome dans lequel il estime être l'auteur de ses actes.
. Ce processus est en rapport avec une structure de récompense. La docilité rapporte à l'individu une récompense, alors que la rébellion entraine le plus souvent un châtiment.
Tiens! C'est un sujet que je connais bien ça ! Pour ce qui est de la structure de récompense et de punition se référer au travaux d'Henri Laborit.
S. Milgram rappelle aussi que parmi les nombreuses formes de récompenses décernées à la soumission inconditionnelle, la plus ingénieuse reste celle qui consiste à placer l'individu dans une niche de la structure dont il fait partie. Cette "promotion" a pour but principal d'assurer la continuité de la hiérarchie.
Allé...allé les toutous à la niche!
. L'identification de l'autorité à la norme.
. La légitimation d'un contrôle social par une 'idéologie justificatrice. "Lorsqu'on est à même de déterminer le sens de la vie pour un individu, il n'y a qu'un pas à franchir pour déterminer son comportement". Tout en accomplissant une action, le sujet permet à l'autorité de décider à sa place de sa signification.

Cette abdication idéologique constitue le fondement cognitif essentiel de l'obéissance.
Alors ça ...ça fait mal...enfin ça doit faire mal parce que moi...connais pas. :-))

samedi 18 novembre 2006

Du "monde" du travail au travaux sur la soumission...il n'y a qu'un pas !!

Tout à fait dans l'esprit de ce blog nommé " Génération si je veux... ", il est un sujet qui me tient vraiment à coeur de partager, ou faire réagir. Il s'agit d'un livre qui m'a fortement marqué autant dans ma manière de penser que dans la manière de voir les choses et par la suite de décider de mes actes. Ce cheminement de pensée a trouvé sa raison d'être dans un milieu dont on entend parler tous les jours mais qui n'est que très rarement analysé, révélé. Comme si notre belle société voulait masquer ce qui se passe réellement dans le "monde" du travail. (d'ailleurs pourquoi utilise-t-on le mot "monde" et en quoi est-il si différent du vrai "monde " ?) Je souhaite donc mettre à profit les travaux de Stanley Milgram, disparu en 1984 mais qui a laissé un livre faisant date. Son titre: "soumission à l'autorité". Le sujet est tellement riche qu'il fera l'objet plusieurs posts, surtout si je fais des parallèles avec le "monde" du travail. Pour se faire j'utiliserai de nombreuses sources. Lesquelles seront citées dans la mesure du possible et accessibles par des liens. Ce premier volet traitera donc de la présentation de l'auteur et de ses travaux...

Stanley Milgram est un psychologue social américain (15 août 1933 - 20 décembre 1984) de l'université de Yale.
Il a effectué l'expérience du petit monde, et l'expérience de Milgram sur la soumission à l'autorité.
Bien qu'étant l'un des psychologues les plus importants du XXe siècle, il n'a jamais étudié la psychologie au Queens College de New York où il a obtenu son diplôme de science politique en 1954. Il a demandé une thèse de psychologie sociale à l'université de Harvard qui lui a été initialement refusée à cause d'un manque d'études en psychologie. Il fut accepté en 1954 après avoir suivi six cours de psychologie, et obtint finalement sa thèse en 1960. Son mentor à Harvard fut le psychologue Solomon Asch.

Milgram est décédé à New York d'une crise cardiaque à l'âge de 51 ans.

Le livre
En 1962, l'Association américaine de Psychologie a suspendu son adhésion à cause de questions concernant l'éthique de ses expériences. Son expérience de Milgram fut connue en 1963. En 1974, Milgram publia Obedience to Authority.

On parle plus volontiers dans le monde francophone de son expérience sous le nom de Soumission à l'autorité (581 références Google contre 141), probablement parce qu'il s'agit là d'une attitude qui va largement au-delà de l'obéissance consentie, et que la simple notion d'obéissance telle que consentie en début d'expérience et qu'il y a, bien au-delà, net écrasement du domaine des valeurs : on retrouve la problématique évoquée largement au procès Eichmann, qui articulait sa défense sur le thème « J'ai obéi aux ordres ». Rappelons au passage que la convention de Genève exige de chacun le refus d'exécution des ordres qui la violeraient. Certains officiers vont au-delà de cette attitude et déclarent qu'ils refuseraient d'exécuter, convention de Genève ou pas, un ordre qui serait désapprouvé par leur conscience.

Rappelons d'ailleurs une phrase du Maréchal Leclerc : « Il ne faut jamais exécuter les ordres idiots ».

Le livre de Stanley Milgram démontre en particulier :
- que la disparition du sens de la responsabilité individuelle est de très loin la conséquence la plus grave de la soumission à l'autorité.
- que la justification des actes par ceux qui les commettent en obéissant, ce que l'on appelle aussi la rationalisation, ne compte pas. Seule l'action est une réalité : "Tant qu'ils ne sont pas convertis en actes, les sentiments personnels ne peuvent rien changer à la qualité morale d'un processus destructeurs". (source: http://perso.orange.fr/qualiconsult/milgram.html)

Un passage du film français I... comme Icare met en scène l'expérience de Milgram.

Dans son album de 1986 So, le musicien Peter Gabriel a écrit une chanson, We do what we're told (Milgram's 37), faisant référence à l'expérience de Milgram, qui dans une de ses variantes a vu 37 participants sur 40 infliger la décharge maximale.

L'expérience
L'expérien
ce de Milgram vise à définir le niveau d'obéissance d'un individu à une autorité qu'il juge comme légitime et le processus qui mène et maintien cette obéissance.

C'est de 1960 à 1963 que le psychologue américain Stanley Milgram mène une série d'expériences, avec plusieurs variantes, visant à estimer à quel point un individu peut se plier aux ordres d'une autorité qu'il accepte, mais qui entre en contradiction avec sa conscience. Les résultats surprenants et assez inquiétants, mais aussi la méthodologie ont provoqué de nombreux remous au sein de la communauté des psychologues et de l'opinion publique.

Déroulement de l'expérience
L'objectif d
e l'expérience est de mesurer le niveau d'obéissance à un ordre condamné par la morale de celui qui l'exécute. Des individus sont amenés à participer de leur plein gré, mais sous l'influence d'une autorité, à des actes cruels envers des personnes innocentes.

Les sujets de l'expérience initiale ont été recrutés par des annonces parues dans un journal local de l'Université de Yale à New Haven, ainsi que par courrier. La participation doit durer une heure et est faiblement payée (à l'époque, 4 $ et 0,5 $ pour les frais de déplacement). L'expérience est présentée comme censée étudier scientifiquement l'utilité de la punition (dans le cadre de l'expérience des décharges électrique) sur la mémorisation. La majorité des variantes de l'expérience ont eu lieu dans les locaux de l'Université de Yale. Les participants étaient des hommes de 20 à 50 ans de tous milieux et de différents niveaux d'éducation. Une variante de l'expérience a également été effectuée

La majorité des variantes comporte trois personnages :

* l'Apprenant ou élève, un comédien qui joue le rôle de l'élève et est censé recevoir une décharge électrique, de plus en plus forte, en cas d'erreur ;
* le Sujet, qui a le rôle d'enseignant ou moniteur, qui dicte les mots à apprendre et vérifie les réponses. En cas d'erreur, il croit envoyer une décharge électrique et pense donc faire souffrir l'apprenant ;
* l'Expérimentateur, représentant officiel de l'autorité, vêtu de la blouse grise du technicien, de maintien ferme et sûr de lui.

Au départ, le sujet et l'acteur sont réunis. L'acteur est présenté comme s'il était un participant de même nature que le sujet. Un tirage au sort truqué est mis en place pour faire croire au sujet qu'il a été désigné aléatoirement pour être le moniteur. L'acteur prend le rôle de l'élève. Le sujet commence alors par recevoir une décharge électrique faible (45 volts) au poignet pour lui montrer un échantillon de ce qu'il va infliger à son élève et ainsi renforcer sa conviction que tout cela est vrai. L'apprenant est ensuite placé dans une pièce distincte, séparée par une fine cloison, et attaché sur une chaise électrique. Le sujet cherche à lui faire mémoriser des listes de mots et l'interroge sur celles-ci.

Le sujet est installé devant un pupitre où une rangée de manettes est censée envoyer des décharges électriques. En cas d'erreur, le sujet enclenche une nouvelle manette et croit qu'ainsi l'apprenant reçoit un choc électrique de puissance croissante (15 volts supplémentaires à chaque décharge). Le sujet est prié d'annoncer le voltage correspondant avant de l'appliquer. Ces chocs sont simulés par l'apprenant. La souffrance apparente de l'apprenant évolue au cours de la séance : à partir 75 V il gémit, à 120 V il se plaint à l'expérimentateur qu'il souffre, à 135 V il hurle, à 150 V il supplie qu'on le libère, à 270 V il lance un cri violent, à 300 V il annonce qu'il ne répondra plus. Lorsque l'apprenant ne répond plus, l'expérimentateur indique qu'une absence de réponse est considérée comme une erreur. Au stade de 150 volts, la majorité des sujets manifestent des doutes et interrogent l'expérimentateur qui est à leur côté. Celui-ci est chargé de les rassurer en leur affirmant qu'ils ne seront pas tenus responsables des conséquences. Si un sujet hésite, l'expérimentateur lui demande d'agir. Si un sujet exprime le désir d'arrêter l'expérience, l'expérimentateur lui adresse, dans l'ordre, ces réponses :

1. « Veuillez continuer s'il vous plaît. »
2. « L'expérience exige qui vous continuiez. »
3. « Il est absolument indispensable que vous continuiez. »
4. « Vous n'avez pas le choix, vous devez continuer. »

Si le sujet souhaite toujours s'arrêter après ces quatre interventions, l'expérience est interrompue. Sinon, elle prend fin quand le sujet a administré trois décharges maximales (450 volts) à l'aide des manettes intitulées XXX situé après celles faisant mention de Attention, choc dangereux.

À l'issue de chaque expérience, un questionnaire et un entretien avec le sujet permettait de recueillir ses sentiments et d'écouter les explications qu'il donnait de son comportement. Cet entretien visait aussi à le réconforter en lui affirmant qu'aucune décharge électrique n'avait été appliquée, en le réconciliant avec l'apprenant et en lui disant que son comportement n'avait rien de sadique et était tout à fait normal.

Un an après l'expérience, le sujet recevait un nouveau questionnaire sur son impression au sujet de l'expérience, ainsi qu'un compte rendu détaillé des résultats de l'expérience.

(source : "Experience de Milgram article sur Wikipédia")
La suite au prochain épisode...


Des résultats inattendus et inquiétants

Résultats
Lors des premières expériences menées par Stanley Milgram, 62,5% (25 sur 40) des sujets menèrent l'expérience à terme en infligeant à trois reprises les électrochocs de 450 volts. Tous les participants acceptèrent le principe annoncé et, éventuellement après encouragement, atteignirent les 135 volts. La moyenne des chocs maximaux (niveaux auxquels s'arrêtèrent les sujets) fut de 360 volts. Toutefois, chaque participant s'était à un moment ou à un autre interrompu pour questionner le professeur. Beaucoup présentaient des signes patents de nervosité extrême et de réticence lors des derniers stades (protestations verbales, rires nerveux, etc.).

D'autres expériences à travers le monde ont validé les résultats obtenus par Stanley Milgram. Les taux d'obéissance obtenus se sont même généralement avérés plus élevés que dans la situation originale. On peut ainsi citer les réalisations de David Rosenhan [1], et de David Mantell[2] en Allemagne. Des travaux ultérieurs, en particulier par Thomas Blass, ont montré que le pourcentage de personnes acceptant, dans des conditions expérimentales similaires, d'infliger des décharges très importantes était à peu près constant, entre 61% et 66%, quels que soient le lieu et l'époque où le test était mené.

Stanley Milgram a qualifié à l'époque ces résultats « d'inattendus et inquiétants ». Des enquêtes préalables menées auprès de collègues psychologues et d'adultes des classes moyennes avaient établi une prévision d'un taux d'obéissance de 0% et un niveau moyen des chocs atteints situé entre 120 V et 140 V. Aucune des personnes interrogées n'ont envisagé des intensités dépassant les 300 V.

Rôle de l'obéissance dans la société

L'obéissance à une autorité et l'intégration de l'individu au sein d'une hiérarchie est l'un des fondements de toutes sociétés. Cette obéissance à des règles, et par voie de conséquence à une autorité, permet aux individus de vivre ensemble et empêche que leurs besoins et désirs entrent en conflit et mettent à mal la structure de la société.
Partant de cela, Stanley Milgram ne considère pas l'obéissance comme un mal. Là où l'obéissance devient dangereuse, c'est lorsqu'elle entre en conflit avec la conscience de l'individu. Pour résumer, ce qui est dangereux, c'est l'obéissance aveugle.

L'obéissance est un des éléments fondamentaux de l'édifice social. Toute communauté humaine nécessite un système d'autorité, c'est le ciment qui lie les hommes aux systèmes d'autorité. Les personnes sont plus ou moins conditionnées dès l'enfance à se soumettre. Cette tendance à la soumission, fortement ancrée chez certains, l'emporte souvent sur l'éthique, l'affectivité, les règles et choix de conduites. (source:http://perso.orange.fr/qualiconsult/milgram2.html)

Stanley Milgram finit d'ailleurs son livre en faisant sienne une citation de Harold Laski :

« ...la civilisation est caractérisée, avant tout, par la volonté de ne pas faire souffrir gratuitement nos semblables. Selon les termes de cette définition, ceux d'entre nous qui se soumettent aveuglément aux exigences de l'autorité ne peuvent prétendre au statut d'hommes civilisés. »

Conformisme

Le conformisme est une autre forme d'obéissance, issue non plus d'une autorité, mais du comportement du groupe. Lorsque l'individu obéit à l'ordre d'une autorité, il est parfaitement conscient que les actions qu'il réalise sont celles désirées par l'autorité. Avec le conformisme, l'individu est persuadé que ses actions sont celles qu'il a lui même désiré et qu'en aucun cas il n'imite le comportement du groupe. Ce mimétisme est une façon pour l'individu de ne pas se démarquer du groupe.
Le conformisme a été mis en évidence par le psychosociologue Solomon Asch dans une expérience qu'il réalisa dans les années 1950.

Selon Stanley Milgram, lorsque l'obéissance entre en conflit avec la conscience de l'individu et que le conformisme "impose" à l'individu de ne pas obéir, il se range bien souvent du côté du groupe. C'est ce qu'a montré les variantes avec plusieurs pairs. Ainsi, si l'on veut s'assurer de l'obéissance presque aveugle d'individus, il faut faire en sorte que la majorité du groupe suivent les ordres de l'autorité. Ainsi, l'individu est prié d'obéir à l'autorité et au groupe.

État agentique

Lorsque l'individu obéit, il délègue sa responsabilité à l'autorité et passe dans l'état que Stanley Milgram appel agentique. L'individu n'est plus autonome, c'est un « agent exécutif d'une volonté étrangère ».

Rôle de la tension

Le maintien de l'individu dans un état agentique dure aussi longtemps que s'exerce le pouvoir de l'autorité et qu'elle n'entre pas en conflit avec le comportement du groupe (le conformisme) et un certain niveau de tension ou anxiété.

La tension que ressent l'individu qui obéit est le signe de sa désapprobation à un ordre de l'autorité. L'individu fait tout pour baisser ce niveau de tension, le plus radical serait la désobéissance, mais le fait qu'il ait accepté de se soumettre l'oblige à continuer à obéir. Il fait donc tout pour faire baisser cette tension, sans désobéir. Dans l'expérience de Milgram, des sujets émettent des ricanements, désapprouvent à haute voix les ordres de l'expérimentateur, évitent de regarder l'élève, l'aide en insistant sur la bonne réponse ou encore lorsque l'expérimentateur n'est pas là ils ne donnent pas la décharge convenable exigé. Toutes ces actions visent à faire baisser le niveau de tension. Mais lorsqu'il n'est plus possible de la faire diminuer avec ces subterfuges, le sujet désobéit purement et simplement.

mercredi 8 novembre 2006

A ne pas louper

Emission à écouter

Je me permets de vous présenter une émission qui propage sur les ondes un discours et une image bien différente de celle diffusée par les médias...Il s'agit d'une émission sur le Hip-hop français..on y entend aussi leurs références Blues, R&B et jazz.Cette émission est animée (entre autres) par mon fils - Wax pour les auditeurs - étudiant à l'université des Arts et techniques du spectacle de Marne la Vallée.

le nom de l'émission :
ONE SHOT tous les lundi de 20h à 22h sur Radio Recc




Une fois sur le site de Radio-RECC pour écouter il vous suffit de cliquer sur l'image suivante :

http://oneshotfm.skyblog.com/
http://www.radio-recc.org/

il va falloir passer l'hiver

un petit moment de détente..que j'attends avec impatience